lundi 21 décembre 2009

L'Identité Nationale, un débat puant?

Décidément, Eric Besson fait de son mieux pour figurer au panthéon des personnalités les plus abjectes de la place politique française. D'abord traître décomplexé, il quitte du jour au lendemain ses amis politiques alors en pleine campagne pour la présidentielle, ensuite triste lécheur de bottes présidentielles, il aura largement cabotiné et remué la queue pour obtenir une place dans le gouvernement Fillon, enfin, nauséabond ministre de l'immigration, qui n'hésite pas à ouvertement aller flirter avec des idées lepénistes. Cet homme (et encore, cette définition ne sied guère à un personnage d'une si piètre envergure), est en effet à l'origine du débat qui agite en ce moment notre cher hexagone; le débat sur l'identité nationale. La ridicule marionnette Besson, engoncé dans son pathétisme, demande en effet aux français de s'exprimer sur ce qu'ils considèrent comme définissant l'identité nationale française.

L'identité nationale, quel beau concept! Pour l'un, c'est un béret accompagné d'une baguette sous le bras. Pour l'autre, c'est un maillot de l'équipe de France 98 encadré dans son salon et l'intégrale de Johnny Hallyday sur sa cheminée. Pour l'un, c'est Joël Robuchon, Cyril Lignac et Maïté, réunis autour d'un cassoulet géant. Pour l'autre encore, c'est un bon bordeaux qui accompagne le camembert à la fin du repas. Bref, en gros, l'identité nationale, une vaste blague qui ne peut aboutir à rien, si ce n'est à conforter une certaine frange de l'électorat, friande de ce genre de manifestation pro-nationale.

Car il ne faut pas se leurrer, ce débat qui n'en est pas un, n'a qu'un seul but! Soucieux de définitivement abattre une opposition dispersée et moribonde, l'UMP de Nicolas Sarkozy joue toutes ses cartes dans la bataille des régionales qui s'annonce, et va sciemment chercher toutes les voix possibles, quitte à aller jouer dans le bac à sable du Front National.

Alors mieux vaut quelques dérapages qu'un FN à 20% me direz-vous? Peut-être! Mais je suis content de ne pas être de ceux qui, Besson en première file, sont prêts à tout sacrifier, honneur, droiture ou éthique, au profit d'enjeux électoraux.




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